Calvaire du Lurou

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Calvaire du Lurou / Croix oratoire de Boisset-haut

Connu également sous l’appellation de « calvaire du Lurou », ce monument formé d’éléments disparates dont certains semblent avoir appartenu à un oratoire plus ancien; d’autres étant disséminés dans le village, abritent une croix à double face sculptée, de la fin du XVème siècle.

Le croisillon d’un mètre douze sur un mètre est de section octogonale. Les fleurons comportent des feuilles très bombées, repliées sur elles-mêmes et présentant un léger retroussis. Extérieurement, quatre feuilles de chênes forment protubérance.

Sur la face avant, le Christ, couronné d’épines, a les yeux clos. L’artiste lui a prêté une expression émouvante de sérénité, de douceur, de pardon. Pleinement il réalise la promesse : une fois élevé de terre, j’attirerai tout à moi.

Croix oratoire de BoissetTrois anges taillés s’occupent à recueillir le précieux sang pour l’offrir au père. Celui placé sous le bras droit tient deux coupes, l’une pour la plaie de la main, l’autre pour celle du flanc. L’ange de gauche a malheureusement disparu. Au bas de la croix, sur la droite, on observe un groupe de trois personnages.

Saint Jean soutenant la vierge qui défaille ;

Marie Madeleine agenouillée, une main sur les pieds du Maître.

A gauche, le troisième ange, également à genoux, reçoit le sang de la blessure. A côté, Saint Pierre est reconnaissable à ses attributs, la clé dans la main gauche, l’Evangile dans l’autre.

Au revers sous un dais gothique flamboyant, extrêmement ouvragé, la Vierge couronnée porte l’enfant sur le bras gauche et tient dans la main droite une rose. A ses pieds, deux anges aux ailes déployées relèvent le bras de son manteau.

En 1839, le sculpteur ponot Michel Savel s’inspira de ce chef d’œuvre pour réaliser la croix d’Aiguilhe près du Puy à proximité de la chapelle Sainte Claire, et dans une forme simplifiée quelques autres croix ( Chadrac, le Pont-Vieux et Saint Marcel.

Contre le mur du fond, une niche rapportée, aux élégantes arcades gothiques, renferme une piéta de bois, plus récente.

On peut remarquer que ce monument est situé sur le chemin direct de Saint Pal de Chalencon centre jusqu’à la Révolution d’un important pèlerinage local, et que 400 mètres plus loin, ce chemin croise l’ancienne voie du pèlerinage au Puy.

Boisset Haut est connu dès le XIème siècle sous le nom de « Boisolum ». Son nom se transforme par la suite en Boysseol, Boysseolz (1420),Boyceol Sobeyra(1500), »le Boyssiel Sobeyre »1616 et enfin Boisset-Haut au XVIIIème siècle.